Selon cette vision, les anarchistes rejettent
donc en général le vote
dans le cadre des élections représentatives (y
compris non-étatiques),
consistant à désigner des représentants à un
pouvoir décisionnel avec carte
blanche pour le temps de leur mandat. Les
anarchistes considèrent que la
démocratie (la vraie) est antinomique avec la
représentativité. Nul ne peut
incarner la "volonté nationale", nul
ne peut décider au nom d'une
collectivité. Les anarchistes, conscients de
la nécessité de s'organiser en
démocratie réelle, c'est-à-dire directe,
préfèrent élaborer des décisions
collectives prises en assemblées, si possible
au consensus. Ils recourent
parfois au vote s'il le faut, tout en
préservant le principe de libre-association
si des individus minoritaires souhaitent
s'organiser autrement.
S'il est nécessaire de désigner des
responsables (en particulier à des échelles
plus larges et fédérales, mais aussi pour
traiter de tel ou tel sujet spécifique),
les anarchistes préfèrent le mandat impératif,
consistant à accorder à un
individu ou à plusieurs (en commission par
exemple), le soin et la
responsabilité individuelle d'exécuter
techniquement une tâche décidée
collectivement en amont (information, mise en
œuvre...), s'il le faut avec une
certaine marge de manœuvre, mais aussi à
pouvoir tout autant et à tout
moment, en aval, demander des rapports et des
comptes à ces mandaté-e-s,
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